mercredi 7 mai 2014

La Seyne-sur-mer : le Maire PS dans l'impossibilité d'appliquer la réforme des rythmes scolaires


Marc Vuillemot, maire PS de la Seyne-sur-mer (83), recevait tous les acteurs de la communauté éducative ce mardi 6 mai 2014, dans le cadre d'un suivi et de l'application de la réforme des rythmes scolaires.
Lors de cette réunion, tout le monde, pour des raisons différentes, est contre cette réforme ! 

Mr Vuillemot décide alors d'écrire au ministre de l'Education Nationale, Mr Hamon.

Il explique dans sa lettre qu'il ne peut appliquer cette réforme à la Seyne sur Mer, "ville la plus pauvre de PACA, où l’impôt local est le plus élevé du Var".
Car cette réforme coûte cher, autant pour la mise en place d'Activités Périscolaires, que pour l'instauration du mercredi matin travaillé, qui impliquerait aussi  la mise en place d'une garderie avant le temps scolaire et d'un service de restauration [NDLR : et d'un service de transport?].
Dans un soucis de faisabilité, Mr le Maire proposait de mettre en place le samedi matin travaillé et s'est retrouvé face à une levée massive de boucliers : personne ne veut de cette solution !!!

Ni les professeurs des Ecoles, 
Ni les parents d’élèves, 
Ni les acteurs des associations socio-éducatives, culturelles et sportives, 
Ni les politiciens "habiles" [NDLR : comprendre les élus de l'opposition qui selon le PS ne se servirait de cette réforme que pour récupérer les faveurs de la population],
Ni les personnels de mairie...

Au Maire de conclure : "Le fait est là. Je suis seul contre tous à défendre ce qui est devenu indéfendable".

"En l’état, cette organisation imposant cinq matinées d’école est impossible à La Seyne, sauf à augmenter de façon significative l’impôt, ou supprimer d’autres services publics communaux, ou créer de l’inégalité d’accès entre enfants des divers quartiers et diverses classes sociales aux activités périscolaires en demandant une participation financière aux familles, ou démantibuler l’offre éducative périscolaire existant sur la commune depuis six à sept décennies, dont bénéficient 2039 enfants, soit le tiers des écoliers de primaire, parmi lesquels plus de la moitié des écoliers d’élémentaire.
Mais je me refuse à opter pour à l’une ou l’autre de ces solutions."
"Je me refuse aussi à joindre ma voix à celles de mes collègues varois de droite dont les cris d’orfraie exigeant un retrait du décret ne visent pas à servir les intérêts des enfants mais à préparer le terreau électoral de prochaines échéances.
L’école le samedi est le moins irréalisable. Mais force est de reconnaître que personne n’en veut.
Et je n’ai pas de solution de rechange compatible avec la teneur du décret."

Selon le maire de la Seyne-sur-mer, 4 choix s'offrent à lui : 
1) Passer en force avec le samedi matin, moins coûteux
2) Ne rien changer
3) Mettre l'école le mercredi matin, sans garderie et sans restauration, tout en ayant "un peu de mal à imaginer devoir détruire à la fois un riche partenariat avec l’École et une organisation des centres de loisirs, des écoles municipales de sport, d’art et de musique, qui bénéficie aujourd’hui à la moitié des écoliers d’élémentaire".
4) Garder les 4 jours Lundi, Mardi, Jeudi, Vendredi, en les diminuant un peu (5h45 par journée), et récupérer le temps perdu sur les vacances scolaires d'été.

Décidément un sujet épineux auquel se confrontent les maires de tous bords politiques et auquel Mr Hamon ferait bien de répondre par l'abrogation du décret...

Voir la lettre dans son entier et toutes les explications sur le blog du Maire de la Seyne-sur-mer.

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