mercredi 16 mars 2016

Rythmes scolaires: animateur, je m'occupe de 18 élèves. Impossible d'assurer leur sécurité

LE PLUS. Dégradation des conditions de travail, de la sécurité des mineurs et de la qualité éducative des accueils périscolaires. Les résultats d'un sondage du syndicat éducation populaire (Sep-Unsa) sont sans appel : les animateurs estiment que la réforme des rythmes scolaires a empiré leur quotidien et celui des élèves. Vincent Ritt est l'un d'eux, il témoigne.


Trop souvent aujourd'hui, j'entends quand je parle à mon entourage que j'ai de la chance, que je fais un métier où je passe mes journées à jouer. Que je n'ai pas à me plaindre car être avec des enfants, c'est facile.

Oui, je fais partie des chanceux dans mon milieu, je suis animateur à trois-quarts temps, le temps plein étant rare. Je travaille dans une petite association : deux salariés à temps plein, un salarié trois-quarts temps et cinq salariés à mi-temps. J'interviens auprès des écoles, des accueils de loisirs, des communes, des médiathèques... pour des animations autour du jeu. J'interviens aussi tous les soirs sur les activités périscolaires et je suis directeur d'un accueil périscolaire en maternelle le mercredi après l'école.

Je fais un travail que j'aime, mais pour combien de temps encore ?

Un animateurs pour 14 enfants... puis pour 18

À l'heure où le gouvernement veut adopter définitivement un décret dit "provisoire" il y a trois ans, j'aimerais vous présenter mon métier qui me passionne et essayer de vous expliquer pourquoi, aujourd'hui, je suis toutefois en colère. En grande partie parce que notre gouvernement préfère mener une politique économique plutôt qu'une politique sociale dans notre secteur.

La réforme des rythmes scolaires a vu naître un nouveau fonctionnement au sein de structures périscolaires existantes. Je ne peux malheureusement pas faire de généralités, étant donnée la diversité de fonctionnement entre chaque commune. En effet, chacune est libre d'appliquer la réforme des rythmes comme elle l’entend, ce qui crée des différences énormes entre les collectivités. Certaines écoles d'une commune continuent à avoir des horaires standards, afin de libérer le vendredi après-midi pour le temps d'activités périscolaires, alors que d'autres préfèrent finir plus tôt tous les jours afin de proposer aux enfants des activités périscolaires chaque soir. Des fonctionnements très différents, donc.

Il y a trois ans, sous pression de l'association des maires de France, le gouvernement décide de ...

dimanche 13 mars 2016

LES 12 et 13 MARS 2016, TOUS ENSEMBLE CONTRE LA MISE A MORT DE L’EDUCATION NATIONALE !

LES 12 et 13 MARS 2015,
TOUS ENSEMBLE CONTRE LA MISE A MORT
DE L’EDUCATION NATIONALE !


Le constat est alarmant : le système éducatif français s’est effondré, 20% des élèves ne maîtrisent pas le français en arrivant au collège.
Même constat à 15 ans (et 22,5% ont des difficultés en mathématiques), 10% des jeunes de 17 ans ne maîtrisent pas la compréhension de l’écrit et 5% peuvent même être qualifiés d’illettrés !
Face à cette déchéance, le gouvernement multiplie les réformes inefficaces, inégalitaires et participe activement à niveler vers le bas en privilégiant les enjeux économiques à court terme plutôt que la réussite et le bien-être des enfants, seuls garant d’une prospérité à moyen - long terme.

NOS ENFANTS SONT SACRIFIES !

Après le Lycée en 2010, le Primaire et les Rythmes Scolaires en 2013, c’est la destruction du Collège qui est prévue pour septembre 2016 !

Ces réformes sont :
- INEFFICACES : les études et leur mise en place démontrent qu’elles ne permettent pas aux élèves de mieux apprendre !
- INÉGALITAIRES : c’est une TERRITORIALISATION de l’Education qui renforce ainsi les inégalités de l'offre scolaire entre grandes villes, campagnes et banlieues.
- Elles participent à UN NIVELLEMENT VERS LE BAS :
la perte d’heures de cours (540h au collège) 
les savoirs bradés au profit de l’animation (TAP, EPI…)
 l'effondrement des exigences
la restriction des choix d’options (disparition du latin, du grec, des sections bilangues, etc.…)
- DES ENJEUX ECONOMIQUES CACHES
Malgré le but affiché de l’intérêt des enfants, ces réformes suivent en fait des principes économiques et comptables et retentissent sur la vie économique en France.
Déjà, ne l’oublions pas, elles sont appliquées avec nos impôts !
Par un mécanisme de vases communicants, elles monopolisent moyens financiers, matériels et humains, et empêchent de s’occuper de vraies priorités, que ce soit dans le domaine de l’Education ou non.

Par exemple les budgets alloués à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires par les collectivités territoriales ne sont plus disponibles pour d’autres priorités (entretien des locaux, associations culturelles et sportives, voirie, sorties scolaires, festivals…).

Ainsi avec ces réformes on observe :
- Une augmentation des impôts locaux (gestion des « rythmes scolaires » par les collectivités)
- Des parents de plus en plus mis à contribution (activités payantes, appel au bénévolat…)
- Une mise en concurrence privé/public accrue
- Des économies à court terme avec la réforme du collège (suppression des options, sections bilangues etc…), mais au détriment du niveau scolaire…

L’éducation ne doit plus servir de variable d’ajustement budgétaire mais assurer l’avenir de nos enfants !

La baisse du niveau scolaire ne peut qu’engendrer une situation économique 
encore plus précaire  (croissance, retraites...) !

D’ailleurs une étude de 2010 de l’OCDE démontre l’impact sur le PIB du pays que pourrait avoir l’amélioration des résultats aux évaluations de PISA. Cela se chiffre à plusieurs milliards pour une amélioration de 25 points pour la France par exemple.

Education et croissance économique sont intimement liées !
De plus, le chômage dépend entre autres facteurs de cette croissance économique. L’éducation joue un rôle essentiel pour l’amélioration ou la dégradation des performances de la France dans le moyen-long terme !

Alors pourquoi s’entêter dans ces réformes ?
Peut-être pour formater une main d’œuvre docile pour répondre aux exigences du monde économique et de l’entreprise, tout en sacrifiant le goût d’apprendre, les exigences intellectuelles et la créativité.

NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS !
ENSEMBLE TOUT EST POSSIBLE !

RDV LES 12 et  13 MARS 2016 pour demander L’ABROGATION DE CES REFORMES BUREAUCRATIQUES, INÉGALITAIRES ET INEFFICACES,  IMPOSÉES SANS CONCERTATION !

REJOIGNEZ NOUS : sur FACEBOOK : LA PAGE,   EVÉNEMENT - Le site : www.reformeducollege.fr
A télécharger : TRACT pour les PARENTS - TRACT pour les ENSEIGNANTS
A télécharger : Le VADE MECUM du manifestant (comment organiser sa manifestation)



CES REFORMES...

LA REFORME DU LYCEE (2010) EN BREF
- En seconde : 80% d’enseignements communs et 2 Enseignements d’Exploration (EE).
Ils devaient permettre une découverte de disciplines nouvelles et ouvrir des horizons aux élèves (interdisciplinarité). Mais le rééquilibrage des filières n’a pas eu lieu.
- Renforcement de l’autonomie des établissements avec pour objectif de mieux adapter l'offre éducative aux besoins des lycéens. Mais ce sont les inégalités et concurrences entre établissement qui accroissent.
- Accompagnement Personnalisé (AP), un dispositif qui devait aider les élèves. Finalement il n’a pas d’impact sur le décrochage ni sur le redoublement. Contrairement à son nom, ce n'est pas un suivi individualisé des élèves mais constituent souvent une perte de repères !
- Orientation et projet personnel de l’élève : restriction des choix d’options.
- Passerelles possible d’une filière à l’autre grâce à des stages.
- Contenu et programmes : perte d’heures de discipline fondamentale au profit des EE et AP, mise à mal du contenu disciplinaire surtout en Histoire et SES (Sciences Economiques et Sociales)…
Même si les études montrent que cette dernière n’est pas efficace, voire délétère, on tente d’appliquer les mêmes recettes au collège.

LA REFORME DU COLLEGE (2016 ?) EN BREF
Prévue pour la rentrée 2016, c’est quasiment un copié-collé de la réforme du lycée. Avec tout autant d’inefficacité et d’inégalités !
- Réduction massive des heures d'enseignements  fondamentaux (540h sur le cursus) !
- Autonomie des établissements ? Un moyen pour l'Etat de se désengager, un paravent de la dérègelmentation ! Inégalités territoriales : accroissement de la différence d’offre scolaire entre grandes villes, campagne et banlieues !
- Les savoirs ? Bradés au profit d’activités chronophages et inefficaces (EPI) !
- Sections européennes ? Supprimées !
- Option Découverte Professionnelle (3h) ? Annulée !
 - Sections bilangues ? Sacrifiées ! (maintien de 100% des bilangues tout de même "dénaturées" dans l'académie de Paris contre 5% dans celle de Caen)
- Options grec et latin ? Supprimées !
- Accompagnement Personnalisé (AP), un soutien individualisé ? Mensonge !

Pourquoi restreindre les choix des langues, des options tout en défendant un collège adapté à tous les élèves alors que dans les faits les parcours s’uniformisent ?
En quoi la baisse des exigences (baisse des exigences en fin de collège, niveau A2 en LV), la réduction du nombre de notions en mathématiques et en sciences vont faire de nos enfants de meilleurs professionnels ?

SOUS COUVERT DE PEDAGOGIE, L’ETAT NE FAIT QUE DES ECONOMIES AU DÉTRIMENT DE NOS ENFANTS

L’Etat économise 2 milliards  sur 10 ans avec la fin du redoublement
La suppression de l’option découverte professionnelle, des classes bilangues et sections européennes, du latin-grec, et la diminution des heures de cours dans les cursus : c’est 712 320 000€ d’économie par an.


LA REFORME DES RYTHMES SCOLAIRES (2013) EN BREF 
Elle est mise en place par 2 décrets (non débattus à l’Assemblée) et contre l’avis du Conseil Supérieur de l’Education :

Décret Peillon (24 janvier 2013) :
·         45 min de cours en moins chaque jour remplacées par des activités (ou pas selon les possibilités des mairies)
·         Cours le mercredi matin, soit 5 matins consécutifs
Objectifs : alléger les journées de cours, favoriser les apprentissages, offrir des activités à tous les enfants.

Décret Hamon (8 mai 2014) :
·         Possibilité de regrouper les activités sur un après-midi
·         Cours le mercredi matin
·         Les autres journées restent identiques
Objectifs : faciliter la mise en place des activités pour les mairies, exit l’allègement des journées de cours.

BILAN constaté sur le terrain :

Inefficacité : 5 jours consécutifs ne permettent pas de mieux apprendre ! 74% des enseignants jugent que la réforme a un impact négatif sur les apprentissages !
Inégalités : différences d’horaires, de qualité d'activités d’une école à l’autre, activités payantes ou pas selon les communes.
Coût prohibitif : pour les parents, les collectivités, le gouvernement : avec VOS IMPOTS ! (1 milliard d'euros/an)
Fatigue accrue des enfants : tous les témoignages convergent !
Discrimination des enfants porteurs de handicap : seul 1/3 des enfants handicapés ont accès aux activités périscolaires !
Insécurité : augmentation des incidents car contraintes d’organisation, manque d’animateurs, de matériels et de locaux.
Déstructuration de l’environnement de l’enfant (repères espace-temps).




samedi 5 mars 2016

Rythmes scolaires : qu’en pensent les parents ?


L’enquête vient de l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales), plutôt favorable à la réforme des rythmes scolaires et qui, « soucieuse que cette réforme prenne effectivement en compte l’intérêt des familles », a souhaité mieux connaitre l’avis des parents sur les nouvelles activités pédagogiques proposées aux enfants, leur perception par les parents et leurs enfants, l’impact de la réforme sur l’organisation familiale.

4 000 parents ont participé à l’enquête, par Internet et sur la base du volontariat, c’est un échantillon d’importance correcte pour une étude de ce genre, mais qui n’est donc pas représentatif au sens statistique du terme.
Il est intéressant de noter que 87% des parents participants avaient un enfant scolarisé en primaire avant la réforme des rythmes scolaires, ce qui leur permet de pouvoir comparer avec la semaine de 4 jours. On aurait souhaité qu’ils puissent aussi comparer avec la semaine de 4,5 jours telle qu’elle existait avant sa suppression par Xavier Darcos en 2008, mais cela n’est sans doute pas possible…
Activités périscolaires : inégalités à tout point de vue
Les NAP (nouvelles activités périscolaires) concernent près de 2 enfants sur 3 : 43% y participent tous les jours, 20% certains jours, 37% n’en fréquente pas du tout. 54% des enfants qui participent aux NAP n’ont pas choisi leur activité, et ils participent à 3 activités en moyenne dans l’année.
A la lecture de l’enquête, c’est l’hétérogénéité, voire l’inégalité des situations qui apparait :
- inégalités des formats : pour 38% des enfants, les NAP se répartissent sur 4 jours, 19% sur deux jours, 23% sur une seule journée ;  64% elles ont lieu en fin d’après-midi, 24% après le déjeuner ; on est assez étonné de lire qu’un certain nombre de parents ne sait pas quand ont lieu les activités (9%) ni qui les encadre (27%)… ;
inégalités de cout : les activités sont gratuites pour 56% des enfants, payantes pour 32% (là encore, 10% des parents ne savent pas !) ;
inégalités entre élémentaire et maternelle : les enfants scolarisés en maternelle sont plus nombreux à ne pas participer aux NAP (44% contre 34% en élémentaire), leurs parents sont moins nombreux à trouver les activités intéressantes ou amusantes, et plus nombreux à déplorer un manque de communication sur le sujet ;
inégalités sociales et familiales : les enfants de familles monoparentales, qui sont aussi plus souvent sans activité professionnelle, participent moins souvent aux NAP ; comme le note l’étude, « ce résultat est cependant à regretter pour ces enfants (parents inactifs ou au chômage, et/ou familles monoparentales) car c’est prioritairement à ces enfants que la réforme devait proposer des activités auxquelles ils n’avaient pas forcément accès auparavant. La participation est par ailleurs plus forte quand les activités sont toutes gratuites (75 % de participation contre 60 % quand elles sont toutes payantes). »
Activités proposées
Une perception mitigée des activités périscolaires
- D’après les parents, 77% des enfants aiment les activités proposées (31% toutes, 46% certaines activités). Pour leur part, les parents sont plus mitigés : 47% estiment que les nouvelles activités sont intéressantes ou amusantes, mais 42% pensent l’inverse ;
57% des parents trouvent que le personnel encadrant les activités est compétent, près d’1 parent sur 3 pense le contraire, ce qui est tout de même beaucoup ;
51% des parents pensent que les locaux sont adaptés (contre 36%), ce qui ne manquera pas de faire sourire les enseignants, majoritairement obligés de laisser leur classe aux activités périscolaires ;
- les 2/3 des parents estiment ne pas être correctement informés concernant les NAP et 77% estiment ne pas avoir assez de contact avec les animateurs qui encadrent les activités.
- les parents sont 35% à considérer que les nouveaux rythmes leurs permettent moins facilement d’entrer en contact avec les enseignants (63% ne voient pas de différence avec la semaine de 4 jours). Les contacts avec les autres parents sont moins fréquents qu’avant pour 31% des parents, aussi fréquents pour 65%.
Bienêtre des enfants et impact sur la vie familiale : ça coince
La question la plus importante est sans doute celle du bienêtre des enfants et là, l’avis des parents est sans appel : 69% des parents estiment que la réforme a eu un effet négatif sur le bienêtre de l’enfant (42% plutôt négatif et 27% très négatif), 13% qu’elle est sans effet particulier et seulement 5% qu’elle a un effet positif 5% effet positif (1% très positif) sur leur enfant.
Bienêtre
L’enquête note que la perception des parents sur ce sujet est directement fonction de la « désorganisation familiale » causée par la réforme. « On constate par ...