mercredi 27 novembre 2013

Rythmes scolaires : Bagnols-en-Forêt, le bon élève

La rectrice Claire Lovisi a rencontré les enseignants les animateurs et les parents de l’école de ce village dans l’Estérel. Ici, la réforme des nouveaux rythmes a trouvé le bon tempo
Les nouveaux rythmes scolaires à Bagnols-en- Forêt, c'est presqu'un jeu d'enfant. Leur mise en route n'a en tout cas pas posé de problème majeur, assure Michel Tosan, le maire du village (2 500 habitants).« Bien sûr, ça coûte cher - 40 000 euros jusqu'à la fin de l'année - pour le personnel et le matériel. Mais il faut savoir ce que l'on veut »,lance-t-il avec conviction.
Et d'argumenter : « Ces activités périscolaires permettent aux enfants de découvrir un art de vivre, de faire autre chose que d'être en concurrence avec leurs copains ».

Fatigue et autonomie
L'école de Bagnols-en-Forêt a donc été une des treize communes varoises à lancer ses activités ludiques sportives ou culturelles trois heures par semaine en septembre dernier, dans le cadre de la réforme de la semaine scolaire.
Le but étant, non pas seulement d'initier au karaté ou à l'anglais quelque 200 élèves après les heures de classe, mais «de mieux faire réussir les enfants avec des programmes, des dispositifs pédagogiques nouveaux et un meilleur temps d'enseignement plus efficace »,a rappelé la rectrice Claire Lovisi. En visite hier à Bagnols-en-Forêt, elle a pu remarquer que la transition vers les ateliers à 15 h 30 se passait sans heurt « tout est une question d'organisation », glisse le maire.
Les parents de Bagnols-en-Forêt comme d'ailleurs, évoquent, eux, la fatigue excessive des enfants après l'école, des devoirs sacrifiés, des enfants lessivés le vendredi soir. Même s'ils reconnaissent aussi la...

jeudi 21 novembre 2013

Rythmes scolaires: la réforme Peillon déchaîne les passions

Face à plusieurs milliers d'élus de la République, il n'a pas forcément convaincu mais n'a pas été conspué. Le ministre de l'Education Vincent Peillon a en tous cas pu mesurer, jeudi au congrès des maires, combien sa réforme des rythmes déchaînait les passions et divisait les communes.
De mémoire d'élu, on n'avait jamais vu autant de monde pour un débat au rendez-vous annuel de la porte de Versailles, hors séances inaugurales marquées par la présence du chef de l'Etat ou du Premier ministre.
A l'origine, un simple "atelier", dans une salle annexe de 600 personnes, consacré aux "retours d'expérience" de la réforme Peillon, qui a séduit à la rentrée de septembre dernier à peine 4.000 communes scolarisant 22% des enfants de maternelle et du primaire. Toutes les autres doivent en principe passer à la semaine des quatre jours et demi à la rentrée 2014.

L'engouement était tel que la controverse s'est finalement développée dans le grand auditorium du congrès et ses 5.000 places (selon les organisateurs) qui ont toutes trouvé preneur. Plus qu'en novembre 2008, autour du "service minimum" voulu par Nicolas Sarkozy, qui obligeait les communes à organiser un accueil des élèves en cas de grève dans les écoles
En Monsieur Loyal, le président de l'Association des maires de France (AMF) Jacques Pélissard a paré d'emblée à l'échauffement des esprits - "il est bien pour la démocratie qu'il y ait ce dialogue responsable".
Lorsque, interrompu par de vifs applaudissements, il a rappelé que les élus auraient "préféré un financement intégral par l'Etat" des activités péri-scolaires après la classe, tout le monde a compris que la partie n'était pas gagnée pour le ministre.
Un coût qui inquiète
Vincent Peillon s'est voulu consensuel. "C'est l'engagement des élus de France dans cette...

samedi 16 novembre 2013

Mais que pensent les parents de la mise en place de la réforme des rythmes ?

Le lead

Le rapport des forces est actuellement exacerbé sur le sujet de la mise en place de la réforme, voire de la réforme elle-même. Les camps se sont retranchés,  suscitant ici et là des alliances comme l’ont montré les manifestations d’hier, une unité de circonstance ayant été affichée entre ceux qui veulent une abrogation  et ceux qui souhaitent une réécriture du décret. Des adversaires habituels se retrouvent par hasard en faveur du rejet de ce texte, exemple des maires de droite et des syndicats.
Mais qu’en pensent les parents ?  Le moment était sans doute assez chargé en tensions pour que les fédérations organisées s’expriment dans l’espace public. La FCPE  hier encore a soutenu  le décret, estimant « qu’il faut donner du temps au temps, installer le dispositif et pour l’instant ne rien  changer sinon à la marge, dans une plus grande adaptation aux conditions locales » déclare Paul  Raoult, président de la première fédération de parents d’élèves dans l’interview qu’il nous accorde et que nous diffuserons demain.
La PEEP au contraire demande l’abrogation du décret pour ce qui a trait à la maternelle. Un sondage publié hier par CSA montre des Français majoritairement hostiles à la réforme mais ...

Suite de l'article sur Provence Education.

jeudi 14 novembre 2013

Rythmes scolaires: 54% des Français pour l'abandon de la réforme

Une majorité de Français (54%) estime que le gouvernement devrait abandonner la réforme des rythmes scolaires, proportion qui monte à 65% chez les parents d'enfants scolarisés en primaire, selon un sondage CSA pour BFMTV, rendu public jeudi.

Un quart (24%) pensent qu'il faudrait un délai supplémentaire pour sa mise en application et seulement 22% des personnes interrogées sont d'avis que le gouvernement devrait maintenir la réforme au rythme prévu en l'appliquant dans toutes les communes à la rentrée 2014.
L'opposition à la réforme est particulièrement marquée en province (57% sont pour son abandon) et chez les employés (58%). Deux tiers des sympathisants de gauche soutiennent la réforme (42% sont pour son maintien et 31% pour un délai), tandis que 69% des sympathisants de droite se prononcent pour son abandon.
Sondage réalisé les 12 et 13 novembre par internet, auprès d'un... 

Près d'un millier de manifestants à Toulon contre les rythmes scolaires

Plusieurs centaines de manifestants étaient ce jeudi matin sur la place de la Liberté à Toulon pour protester contre les rythmes scolaires.

Depuis 10h30, enseignants grévistes, personnels des collectivités territoriales, animateurs, éducateurs, enseignants artistiques territoriaux et Atsem. sont rassemblés. Ils demandent « la remise à plat de ce décret et l'ouverture immédiate de négociations incluant tous les acteurs de l'école ».

Dans le cortège, plusieurs parents d'élèves ont expliqué les raisons de leur mobilisation...

Rythmes scolaires: instits en grève, soutenus par des maires

Près d'un instituteur sur quatre en grève, plusieurs milliers dans la rue, des cantines perturbées, des écoles bloquées: la grogne est montée d'un cran jeudi après deux jours de mobilisation contre la réforme des rythmes scolaires, mesure-phare du programme de François Hollande.
Les instituteurs étaient 23% à faire grève au niveau national, contre 36% en février, selon le ministère. A Paris, 41,3% ont cessé le travail selon le rectorat, 70 à 75% selon le SNUipp-75.

La grève était diversement suivie, selon les rectorats; 26,34% dans l'académie de Lille, 22% dans celle de Reims (dont environ 40% dans les Ardennes), environ 30% dans celle de Lyon et celle de Rouen.
Ce mouvement était "beaucoup moins fort que les précédents" à Paris et dans certains départements la participation allait de 5 à 10%, a indiqué Vincent Peillon en marge d'un colloque de la Gazette des communes, soulignant qu'il n'y avait pas d'appel national des deux premiers syndicats.
"C'est une mobilisation significative qu'on ne peut pas balayer d'un revers de main", avertit Sébastien Sihr, du principal syndicat du primaire SNUipp-FSU, jugeant que "la comparaison des chiffres au niveau national avec février n'est pas pertinente".
Jeudi, "la décision revenait aux sections départementales et étaient mobilisés "un grand nombre d'acteurs" : parents, animateurs, aides de maternelle, agents de nettoyage...
"La situation est en train de se dégrader. Nous refusons cette stratégie du pourrissement", a dit M. Sihr, pour qui "il faut revenir sur cette réforme mal fichue et assouplir" le décret. Les autres syndicats d'enseignants CGT, FO, Sud et Faen, minoritaires, réclament son abrogation.
La CGT, première dans la fonction publique territoriale, et Sud appelaient les animateurs et les ...

Rythmes scolaires: une Toulonnaise organise la résistance sur les réseaux sociaux

Céline Fabre est enseignante non syndiquée à Toulon, elle administre des pages facebook contre la réforme des rythmes scolaires
Après dix ans d'Afrique (Côte d'Ivoire, Cameroun) et six ans à la Réunion, Céline Fabre est enseignante non syndiquée à Toulon. Ses valises, elle les porte aussi sous les yeux, depuis qu'elle administre des pages facebook contre la réforme des rythmes scolaires. «J'ai soutenu une mère de famille qui a lancé une première page. Devant l'ampleur des réactions, on a décidé de décliner ces espaces de parole par départements», dit-elle.

Depuis la mi-août, elle ne compte plus ses nuits blanches passées à répondre aux interrogations des parents, sonder ses collègues enseignants, organiser le covoiturage pour le rassemblement de jeudi à Toulon… Soit peu ou prou le boulot d'un syndicat, pris sur son temps de repos, longtemps après que ses vingt élèves de CE2 sont rentrés chez eux, cité des Œillets à Toulon. L'école appartient au réseau ambition réussite, les anciennes zones d'éducation prioritaires. C'est précisément cette expérience auprès de ses élèves en difficulté qui la fait militer pour le retrait de la réforme.
« Mes élèves, je les perds le jeudi »
« Mes élèves, si on les met cinq matinées d'affilée à l'école, je les perds dès le jeudi.Ce n'est pas un service à leur rendre, notamment les primo arrivants», dit Céline qui, chaque année, fait appel à un traducteur lors de sa réunion parent-professeur. C'est pourquoi elle insiste aussi sur une nécessaire révision des programmes : « Qu'est-ce qu'on va fourguer de la Préhistoire ou de l'Histoire de l'art à des primo arrivants ? L'un des problèmes, c'est que les enseignements secondaires ont pris trop d'importance sur les savoirs fondamentaux.»
Aujourd'hui, la page facebook nationale contre la réforme des rythmes scolaires dépasse les...

Rythmes scolaires: la fronde se poursuit avec une grève nationale

Grèves, rassemblements, défilés... la fronde des enseignants et des animateurs contre la réforme des rythmes scolaires devrait s'amplifier ce jeudi, partout en France, après deux jours de mobilisations marqués par la décision de plusieurs maires de ne pas l'appliquer en 2014.
Vincent Peillon a dénoncé mercredi "la petite délinquance civique" des maires qui refusent d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, alors que parents et enseignants poursuivaient la fronde, avec une grève nationale prévue e jeudi.

La mobilisation contre les conditions de mise en oeuvre du retour aux 4,5 jours de classe par semaine dans le primaire devait s'amplifier avec des manifestations et des grèves annoncées par plusieurs syndicats d'enseignants, d'animateurs et auxiliaires de maternelle. A Paris, un rassemblement est prévu à 12H30 devant l'Hôtel de Ville, avant un défilé vers le ministère.
La grève sera suivie au niveau national par 25% des enseignants des écoles et par 50% à Paris, selon le ministère.
Le ministre de l'Education nationale a fustigé mercredi la décision de ...

mercredi 13 novembre 2013

Rythmes scolaires: la fronde des parents d'élèves dans le Var

Parents mécontents de la réforme appelés à manifester aujourd’hui devant les écoles, enseignants en grève demain : l’Éducation nationale va vivre deux journées agitées
Difficile de s'y retrouver dans le vent de contestation qui secoue l'Education nationale. Aujourd'hui, des parents d'élèves montent au créneau, banderoles à la main devant leur école et n'enverront pas leurs enfants en classe pour protester contre les nouveaux rythmes scolaires. Des regroupements de familles mécontentes se sont construits spontanément, parfois via les réseaux sociaux.

Demain, les enseignants manifesteront à Toulon. La fédération varoise du SNUipp, principal syndicat enseignant, appelle à la grève, mais pas de consigne au niveau national du même syndicat.
« Réforme ratée »
Du côté des parents donc, ceux qui connaissent déjà les nouveaux rythmes, appliqués dans 13 communes varoises, assurent que « ça ne marche pas bien ».Ces familles de Pourrières dressent la liste des dysfonctionnements, depuis des problèmes de sécurité en passant par le fond même des activités. « Beaucoup de points sont à revoir », résume Ninuwé Gueirard (voir par ailleurs).
De quoi inquiéter les parents qui devront s'adapter à cette réforme en septembre dans les autres communes. « Quand on entend tout ce qui se dit… »,lâche Aurélie Ferrero, maman de deux enfants en maternelle à Fréjus. Elle subodore déjà que le budget alloué par sa ville ne sera pas suffisant. « On nous a bien fait comprendre qu'il n'y avait pas beaucoup de moyens »,avance-t-elle. Du coup, des thèmes «très vagues » pour les ateliers à venir leur ont été proposés. Autre souci : l'école de ses enfants (le groupe Aurélien) ne possède pas de locaux adaptés pour le sport. Et le budget pour les amener en bus à la piscine ou ailleurs serait inexistant.
Aurélie Ferrero a donc organisé avec quelques parents des distributions de tracts à la sortie de l'école pour critiquer la réforme. « De nombreuses familles nous suivent »,assure-t-elle. En petit groupe, ils ont préparé la manifestation de ce matin, où fleuriront les slogans tels que «Enfants fatigués, réforme ratée »ou « Touche pas à mon mercredi ».
« Rien de dramatique »
Le SNUipp sortira lui aussi ses slogans, jeudi place de la Liberté à Toulon, où se retrouveront les enseignants à l'appel de plusieurs organisations (1). Ce syndicat prévoit que six voire sept enseignants sur dix seront en grève demain. Et même s'il admet que la réforme ne passe pas trop mal dans un ou deux communes parmi celles qui l'appliquent dans le Var, « l'écriture du décret doit être améliorée. Il faut un financement de l'État et un cahier de charges précis », martèle Julien Giusiano, responsable du SNUipp. Qui critique aussi le manque de consultation des personnels. « On garde la porte ouverte aux négociations », conclut cet enseignant, rappelant que..

Devant la mairie de Fréjus, les parents s'organisent pour dénoncer la réforme des rythmes scolaires

Avant la grève des enseignants prévue de ce jeudi, ce mercredi a été marqué par la grogne des parents d'élèves fréjusiens, qui soutiennent les instits et profs de leurs enfants de maternelle et élémentaire.
Selon eux - ils étaient une quinzaine sur la place de l'hôtel de ville à être entendus par les élus - la réforme est mal orientée et va à l'encontre de l'épanouissement des élèves. Une pétition, dès 8h ce mercredi, était même signée devant le groupe Aurélien.

Réforme des rythmes scolaires: une grève très suivie à Sainte-Maxime

De très nombreux parents ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants dans les écoles maternelle et primaire de la ville répondant ainsi largement à l'appel lancé par les parents d'élèves et la PEEP (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public).
Selon cette fédération, seulement "415 élèves" étaient entrés en classe ce mercredi matin sur les "1094" enfants inscrits.
Ils dénoncent la réforme des rythmes scolaires et la semaine des quatre jours et demi dans l'intérêt des enfants.

Rythmes scolaires : des parents appellent à "boycotter" l'école

Des collectifs de parents d'élèves appelaient à leur tour, mercredi, à manifester contre la réforme des rythmes scolaires en invitant les familles à ne pas mettre leurs enfants à l'école, rejoignant une semaine de mobilisation des enseignants et des animateurs.

Des collectifs de parents d'élèves ont lancé sur Facebook un "boycott national contre la réforme des rythmes scolaires", dont le collectif des "gilets jaunes", un symbole emprunté au gilet de sécurité des automobilistes.
"C'est notre emblème, nous voulons protéger les enfants, parler pour eux", a dit à l'AFP Elodie Berillac, coordinatrice nationale de ce mouvement.

Une centaine de groupes départementaux sont mobilisés, notamment à Périgueux, Dijon, Toulon, Wittemheim, Maubeuge, Lissieu ou encore Riorges, a-t-elle indiqué.
Selon des témoignages de parents qu'elle a recueillis en se rendant à un rassemblement devant l'inspection académique de Noyon (Oise), "beaucoup d'écoles ont moins de la moitié des effectifs en cours" et "les parents qui n'ont pas d'autres choix que de mettre leur enfant à l'école enverront un mot d'absence à M. Peillon", a ajouté Mme Berillac.
A Ris-Orangis (Essonne), une manifestation était prévue dans la matinée devant la mairie, avec gilets jaunes et banderoles, pour "dire non" à la réforme, selon un journaliste de l'AFP.
A Paris, au groupe scolaire Passy-Chernoviz, il y a eu "77% d'élèves absents en maternelle et 55% en élémentaire", selon Isabelle Nizard, du collectif de parents d'élèves.
Paris "a fait le forcing pour la faire dès la rentrée 2013. On voulait attendre un...