jeudi 21 novembre 2013

Rythmes scolaires: la réforme Peillon déchaîne les passions

Face à plusieurs milliers d'élus de la République, il n'a pas forcément convaincu mais n'a pas été conspué. Le ministre de l'Education Vincent Peillon a en tous cas pu mesurer, jeudi au congrès des maires, combien sa réforme des rythmes déchaînait les passions et divisait les communes.
De mémoire d'élu, on n'avait jamais vu autant de monde pour un débat au rendez-vous annuel de la porte de Versailles, hors séances inaugurales marquées par la présence du chef de l'Etat ou du Premier ministre.
A l'origine, un simple "atelier", dans une salle annexe de 600 personnes, consacré aux "retours d'expérience" de la réforme Peillon, qui a séduit à la rentrée de septembre dernier à peine 4.000 communes scolarisant 22% des enfants de maternelle et du primaire. Toutes les autres doivent en principe passer à la semaine des quatre jours et demi à la rentrée 2014.

L'engouement était tel que la controverse s'est finalement développée dans le grand auditorium du congrès et ses 5.000 places (selon les organisateurs) qui ont toutes trouvé preneur. Plus qu'en novembre 2008, autour du "service minimum" voulu par Nicolas Sarkozy, qui obligeait les communes à organiser un accueil des élèves en cas de grève dans les écoles
En Monsieur Loyal, le président de l'Association des maires de France (AMF) Jacques Pélissard a paré d'emblée à l'échauffement des esprits - "il est bien pour la démocratie qu'il y ait ce dialogue responsable".
Lorsque, interrompu par de vifs applaudissements, il a rappelé que les élus auraient "préféré un financement intégral par l'Etat" des activités péri-scolaires après la classe, tout le monde a compris que la partie n'était pas gagnée pour le ministre.
Un coût qui inquiète
Vincent Peillon s'est voulu consensuel. "C'est l'engagement des élus de France dans cette...

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